JOURNAL DE RÉSIDENT : Émilie nous raconte ses débuts en résidence
Publié le 23 octobre 2023Voici Émilie (partie 1)
Émilie est aujourd’hui en secondaire 5 au Pensionnat du Saint-Nom-de-Marie. C’est donc sa dernière année avant le cégep. Elle est non seulement résidente depuis le secondaire 1, mais est également responsable des résidents en secondaires 1 et 2. Nous avons eu la chance de discuter avec elle de son quotidien en résidence pour mettre en avant la richesse de son expérience en tant que résidente depuis le secondaire 1 et responsable des résidents en secondaires 1 et 2.
Dans ce journal de résident, nous en apprenons plus sur ses débuts en résidence et son quotidien pendant l’année scolaire.
Q : Comment as-tu vécu ton arrivée en résidence?
R : On arrive, au début, nos parents sont présents. Je monte ma chambrette. À un moment donné, ils nous appellent en réunion. On arrive et je vois les plus vieilles qui se retrouvent : « Tu m’as tellement manqué! » avec de gros câlins. Juste de voir qu’il y en a qui viennent ici et qui sont tellement contents de se retrouver, ça m’a enlevé un poids des épaules.
Le premier soir, j’étais couchée dans mon lit, je me suis dit « Oh my God! Dans quoi je me suis embarquée? Qu’est-ce que j’ai fait? ». Quand la dernière lumière s’est fermée, il y a eu un silence dans le dortoir… « OK, ça commence pour vrai ».
C’est comme aller en camp de vacances.
Le premier soir, tu es toujours un peu fébrile.
Mais après, ça passe. »
– Émilie
Q : Est-ce que t’adapter à ta nouvelle routine en résidence a été difficile pour toi?
R : C’est sûr qu’ici, c’est un horaire de résidence. Ça structure ta vie. On ne peut pas juste décider qu’on va souper 30 minutes plus tard ou descendre quand on veut.
La première semaine, c’est de l’adaptation. Mais à un moment, c’est juste naturel parce qu’il y a tellement de gens autour de toi qui le font depuis toujours, que tu fais juste suivre le groupe et ça se passe bien.
Après un mois, j’étais chez nous. C’était mon chez-moi.
Q: Qu’est-ce que t’apporte la vie en résidence?
R : Ça développe une certaine autonomie parce que tu ne peux pas te fier sur le fait que tes parents vont le faire pour toi. Parce que si tu ne le fais pas, il n’y a personne qui va le faire. Ça m’a aussi amenée à développer de bonnes habitudes de vie. Le matin, je me lève et la première chose que je vais faire, c’est faire mon lit. Ça, je ne le faisais pas nécessairement chez moi. Je nettoie, je m’assure que tout est propre, que tout est bien fait. Ça développe une certaine routine qui va vraiment m’aider plus tard dans la vie.
Il y a aussi toute la sphère scolaire. Mon étude est tout le temps planifiée. Je suis beaucoup plus concentrée à la résidence scolaire que chez moi. L’effet domino est très fort, voir les autres étudier est très motivant. Chez nous, c’est facile de dire : « Je vais rester 15 minutes de plus devant la télé. » Mais ici, j’ai 1 h 30 en silence dans ma chambre où je suis obligée d’étudier. Mon dortoir regroupe des filles de toutes les années. Quand j’ai des questions, je peux les poser aux plus vieilles et je peux aider les plus jeunes. Notre dortoir est beaucoup basé sur l’entraide. Ça m’apporte beaucoup, je pense, dans la vie.
Et il y a le fait d’être en communauté. J’adore être en groupe. C’est tellement plus le fun d’arriver le soir et d’avoir plein de gens qui veulent te raconter leur journée. On a les mêmes délires, on fait les mêmes choses. Le soir, on danse, puis on chante. On le fait dans les salles communes qui sont plus loin des chambrettes, comme ça, on ne dérange pas les autres.
Q : Est-ce que tu te sens soutenu par les responsables en résidence?
R : Ce n’est pas tant une relation parent-enfant qu’on a ici. C’est plus comme une relation grand frère/grande sœur. Avec mes parents, il y a des choses dont je n’oserais pas parler avec eux, mais dont je vais oser parler avec mes responsables parce qu’on a cette connexion. Leurs portes sont tout le temps grandes ouvertes, même si elles ne sont presque jamais dans leurs chambres. Elles sont sur les divans, elles sont habillées en mou. On est tous là, puis on parle de nos journées, on se dit ce qui s’est passé. Je pense que c’est le fait qu’elles nous soutiennent, sans qu’on s’en rende vraiment compte. C’est juste le fait qu’elles soient là pour nous. C’est ça qui est important.
Q: En terminant, peux-tu me décrire TA journée parfaite en résidence?
R : Nous, le matin, dans le dortoir, on a de gros haut-parleurs. Puis, tous les matins, on se fait réveiller avec de la musique. Ce sont les filles qui alimentent la playlist du matin. C’est vraiment hot, j’adore ça! Donc, ma journée idéale, c’est : je me réveille le matin, c’est une chanson que j’aime, je fais mon lit, je m’habille, je descends déjeuner. Et quand on arrive à la cafétéria, il y a un déjeuner spécial. Ça, ça nous rend très heureuses! Après souper, avec les secondaires 1 et 2, on fait des activités de groupe. Une de mes préférées, c’est quand on va glisser dehors.
C’est tellement beau de lire Émilie parler de son expérience personnelle! Ça nous fait réaliser que les avantages de la vie en résidence sont très nombreux pour les jeunes adolescents qui sont en plein développement.